Un pôle sécurité pour le service du feu, la nécessité d’entrer dans le XXIe siècle
- AM
- 21 févr. 2021
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Saint-Cergue a la chance d’avoir des pompières/ers basé-e-s sur la commune. Cette situation garantit un degré de sécurité optimal en cas d’incendie ou d’autres interventions.
Le travail de pompier/ère est un métier compliqué, dur et empreint d’abnégation. C’est un travail indispensable et nécessaire qui doit se faire dans les meilleures conditions possibles.
Aujourd’hui, la caserne de Saint-Cergue est petite et largement inconfortable. Construite sur un ancien héliport, il faut savoir que ce bâtiment ne permet pas à nos combattant-e-s du feu de se doucher après une intervention. Ce qui veut dire qu’elles/ils sont contraint-e-s de rentrer à leurs domiciles avec sur elles/eux tous les éléments contaminants qu’elles/ils auraient pu recevoir en intervention, et cela malgré tous les dangers sanitaires possibles. De plus, le vestiaire dédié aux femmes est exigu. A l’heure de la volonté d’égalité entre hommes et femmes, c'est urgent d’y remédier.
En décembre 2018 déjà, la municipalité a été informée que la caserne est exigüe et que les pompières/ers avaient besoin d’un agrandissement (PV Conseil communal 4.12.2018 page 8 et 9). Il y a donc une nécessité. Nous pouvons donc faire comme c’est l’usage à Saint-Cergue, en faisant un agrandissement rapide sur le site actuel avec toutes les contraintes dues à l’emplacement non idéal et à la vétusté de l’existant. Ou alors, il est possible de prendre la balle au bond et d’en profiter pour emmener nos soldat-e-s du feu dans le XXIe siècle en construisant un véritable « Pôle sécurité », avec tout l’équipement nécessaire. Encore dans un but de modernité, c'est sans doute possible d’en profiter pour réunir dans un même endroit les services du feu, de police, ainsi qu'une place d’accueil et de rétablissement pour une ambulance qui pourrait être à demeure ou présente lors de manifestations dans le village.
Si on se réfère aux bâtiments de ce type construit en Suisse romande ces 10 dernières années, celui-ci pourrait être couvert par les loyers versés par le SDIS en comptant un amortissement de 30 ans usuel. Il permettrait d’avoir tous les services de sécurité sous un même toit et apporterait donc des synergies évidentes.
Naturellement, ce genre de projet doit se faire avec le concours des intervenant-e-s. Mais attendre que le SDIS sollicite ce bâtiment, c’est prendre le risque d’être en retard, de faire les choses dans l’urgence et finalement de passer à côté d’éléments essentiels. Le problème étant connu, c’est le rôle du politique d’être force de proposition et de ne pas se contenter de réagir. Il faut agir de manière proactive et dans la mesure du possible, régler un problème avant qu'il ne se produise.
Au vu de la croissance prévue de la commune et de ses alentours, il faut voir à 10 ou 20 ans. Faire un petit agrandissement dans un vieux bâtiment, c’est mettre un emplâtre sur une jambe de bois. Ce serait à l’image de la planification scolaire, répondre dans l’urgence à un problème immédiat sans régler celui de demain. Et demain, nous devrons recommencer, refaire de nouvelles études pour étudier la faisabilité d’un bâtiment plus adapté, qui sera à nouveau dépassé dès sa livraison. Non, ce que nous voulons, c’est avoir aujourd'hui un endroit qui sera apte à répondre aux besoins de demain.
Avez-vous une demande précise du commandant des pompiers ? Si oui, la municipalité actuelle a-t-elle refusé d'entrer en matière et pour quelle raison ?